أُحِلَّ لَكُمۡ لَيۡلَةَ ٱلصِّيَامِ ٱلرَّفَثُ إِلَىٰ نِسَآئِكُمۡۚ هُنَّ لِبَاسٞ لَّكُمۡ وَأَنتُمۡ لِبَاسٞ لَّهُنَّۗ عَلِمَ ٱللَّهُ أَنَّكُمۡ كُنتُمۡ تَخۡتَانُونَ أَنفُسَكُمۡ فَتَابَ عَلَيۡكُمۡ وَعَفَا عَنكُمۡۖ فَٱلۡـَٰٔنَ بَٰشِرُوهُنَّ وَٱبۡتَغُواْ مَا كَتَبَ ٱللَّهُ لَكُمۡۚ وَكُلُواْ وَٱشۡرَبُواْ حَتَّىٰ يَتَبَيَّنَ لَكُمُ ٱلۡخَيۡطُ ٱلۡأَبۡيَضُ مِنَ ٱلۡخَيۡطِ ٱلۡأَسۡوَدِ مِنَ ٱلۡفَجۡرِۖ ثُمَّ أَتِمُّواْ ٱلصِّيَامَ إِلَى ٱلَّيۡلِۚ وَلَا تُبَٰشِرُوهُنَّ وَأَنتُمۡ عَٰكِفُونَ فِي ٱلۡمَسَٰجِدِۗ تِلۡكَ حُدُودُ ٱللَّهِ فَلَا تَقۡرَبُوهَاۗ كَذَٰلِكَ يُبَيِّنُ ٱللَّهُ ءَايَٰتِهِۦ لِلنَّاسِ لَعَلَّهُمۡ يَتَّقُونَ
Il vous est permis, la nuit du jeûne (aç-ciyâm), d’avoir des rapports intimes avec vos femmes. Elles sont pour vous un vêtement[1] et vous êtes pour elles un vêtement. Allah Sait qu’(ayant eu avec vos épouses des rapports intimes la nuit) vous vous trahissiez vous-mêmes (et vous vous exposiez aux punitions). Alors, Il accepte votre repentir et vous pardonne. Et maintenant vous pouvez les approcher. Recherchez (les joies) qu’Allah a prescrites pour vous. Mangez et buvez jusqu’à ce que deviennent distincts, à vos yeux, le fil blanc de l’aube et le fil noir de la nuit. Puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit. Ne les approchez point pendant que vous observez la retraite rituelle (‘âkifîn) dans les mosquées. Telles sont les limites légales (hudûd) d’Allah, ne vous en approchez point. C’est ainsi qu’Allah expose clairement Ses Signes aux hommes, afin qu’ils (Le) craignent pieusement.
1- La métaphore est infiniment heureuse car elle décrit ce rapport conjugal qui se fonde sur la protection mutuelle.
وَيَسۡـَٔلُونَكَ عَنِ ٱلۡمَحِيضِۖ قُلۡ هُوَ أَذٗى فَٱعۡتَزِلُواْ ٱلنِّسَآءَ فِي ٱلۡمَحِيضِ وَلَا تَقۡرَبُوهُنَّ حَتَّىٰ يَطۡهُرۡنَۖ فَإِذَا تَطَهَّرۡنَ فَأۡتُوهُنَّ مِنۡ حَيۡثُ أَمَرَكُمُ ٱللَّهُۚ إِنَّ ٱللَّهَ يُحِبُّ ٱلتَّوَّـٰبِينَ وَيُحِبُّ ٱلۡمُتَطَهِّرِينَ
Et ils t’interrogent sur la menstruation (des femmes). Dis : « Cela est nuisible (à votre santé). Éloignez-vous donc des femmes pendant la crise menstruelle et ne les approchez que lorsqu’elles redeviendront pures. Alors, une fois qu’elles seront redevenues pures, reprenez vos rapports intimes avec elles selon ce qu’Allah vous a ordonné. Allah aime les repentants et Il aime ceux qui s’emploient à se purifier.
نِسَآؤُكُمۡ حَرۡثٞ لَّكُمۡ فَأۡتُواْ حَرۡثَكُمۡ أَنَّىٰ شِئۡتُمۡۖ وَقَدِّمُواْ لِأَنفُسِكُمۡۚ وَٱتَّقُواْ ٱللَّهَ وَٱعۡلَمُوٓاْ أَنَّكُم مُّلَٰقُوهُۗ وَبَشِّرِ ٱلۡمُؤۡمِنِينَ
Vos femmes sont pour vous un champ à labourer.[1] Alors, abordez votre (champ de) labour où[2] et quand vous voulez. Avancez (les bonnes œuvres) dans votre propre intérêt. Craignez Allah et sachez que vous allez Le rencontrer. Et annonce l’heureuse nouvelle aux croyants !
1- Cette métaphore agricole connote la notion de productivité et de procréation sur laquelle est fondé l’acte sexuel dans le cadre licite du mariage.
2- Ce pronom adverbial de lieu (locatif) ne désigne pas les parties du corps où il serait permis de pénétrer l’épouse mais l’endroit où l’on est libre de copuler. De cette façon l’interprétation fautive du verset comme incitation à sodomiser la femme est exclue.
وَٱلۡمُطَلَّقَٰتُ يَتَرَبَّصۡنَ بِأَنفُسِهِنَّ ثَلَٰثَةَ قُرُوٓءٖۚ وَلَا يَحِلُّ لَهُنَّ أَن يَكۡتُمۡنَ مَا خَلَقَ ٱللَّهُ فِيٓ أَرۡحَامِهِنَّ إِن كُنَّ يُؤۡمِنَّ بِٱللَّهِ وَٱلۡيَوۡمِ ٱلۡأٓخِرِۚ وَبُعُولَتُهُنَّ أَحَقُّ بِرَدِّهِنَّ فِي ذَٰلِكَ إِنۡ أَرَادُوٓاْ إِصۡلَٰحٗاۚ وَلَهُنَّ مِثۡلُ ٱلَّذِي عَلَيۡهِنَّ بِٱلۡمَعۡرُوفِۚ وَلِلرِّجَالِ عَلَيۡهِنَّ دَرَجَةٞۗ وَٱللَّهُ عَزِيزٌ حَكِيمٌ
Les divorcées doivent attendre que trois cycles menstruels se soient écoulés; et il n’est nullement licite pour elles de taire ce qu’Allah a créé dans leurs matrices, si elles croient en Allah et au Jour Dernier. Leurs époux, entre-temps, ont plein droit de les reprendre s’ils souhaitent une réconciliation. Les femmes, quant à elles, ont des droits comme elles ont des obligations, conformément aux bienséances.[1] Les hommes, cependant, leur sont d’un cran supérieurs ; et Allah est Tout- Puissant et Sage.
1- Le mot doit être employé au pluriel. Il a le sens de: règles conformes à l’usage reconnu convenable à une époque donnée, et dans une société donnée. Employé au singulier, le mot « bienséance » tendrait à la péjoration : protocole social, apparences à sauver pour ne pas choquer l’étiquette sociale, etc. C’est pourquoi nous lui avons préféré le pluriel.
ٱلطَّلَٰقُ مَرَّتَانِۖ فَإِمۡسَاكُۢ بِمَعۡرُوفٍ أَوۡ تَسۡرِيحُۢ بِإِحۡسَٰنٖۗ وَلَا يَحِلُّ لَكُمۡ أَن تَأۡخُذُواْ مِمَّآ ءَاتَيۡتُمُوهُنَّ شَيۡـًٔا إِلَّآ أَن يَخَافَآ أَلَّا يُقِيمَا حُدُودَ ٱللَّهِۖ فَإِنۡ خِفۡتُمۡ أَلَّا يُقِيمَا حُدُودَ ٱللَّهِ فَلَا جُنَاحَ عَلَيۡهِمَا فِيمَا ٱفۡتَدَتۡ بِهِۦۗ تِلۡكَ حُدُودُ ٱللَّهِ فَلَا تَعۡتَدُوهَاۚ وَمَن يَتَعَدَّ حُدُودَ ٱللَّهِ فَأُوْلَـٰٓئِكَ هُمُ ٱلظَّـٰلِمُونَ
Le divorce est (prononcé) deux fois, puis c’est soit le maintien avec les égards,[1] soit la libération avec bonté. Il ne vous est pas permis de reprendre quoi que ce soit de ce que vous leur avez offert (comme dot et comme présents), sauf si les deux conjoints craignent de ne pas observer les limites[2] d’Allah. Alors, si vous craignez qu’ils n’observent point les limites d’Allah, il n’y aura pas péché si la femme rachète sa liberté (par une partie de sa dot). Ce sont là les limites d’Allah. Alors ne les enfreignez pas. Car ceux qui enfreignent les limites d’Allah, ceux-là sont les injustes.
1- Égards dus aux bienséances.
2- Les lois d’Allah (hudûd).
وَإِذَا طَلَّقۡتُمُ ٱلنِّسَآءَ فَبَلَغۡنَ أَجَلَهُنَّ فَأَمۡسِكُوهُنَّ بِمَعۡرُوفٍ أَوۡ سَرِّحُوهُنَّ بِمَعۡرُوفٖۚ وَلَا تُمۡسِكُوهُنَّ ضِرَارٗا لِّتَعۡتَدُواْۚ وَمَن يَفۡعَلۡ ذَٰلِكَ فَقَدۡ ظَلَمَ نَفۡسَهُۥۚ وَلَا تَتَّخِذُوٓاْ ءَايَٰتِ ٱللَّهِ هُزُوٗاۚ وَٱذۡكُرُواْ نِعۡمَتَ ٱللَّهِ عَلَيۡكُمۡ وَمَآ أَنزَلَ عَلَيۡكُم مِّنَ ٱلۡكِتَٰبِ وَٱلۡحِكۡمَةِ يَعِظُكُم بِهِۦۚ وَٱتَّقُواْ ٱللَّهَ وَٱعۡلَمُوٓاْ أَنَّ ٱللَّهَ بِكُلِّ شَيۡءٍ عَلِيمٞ
Une fois que vous aurez divorcé d’avec vos femmes et qu’elles auront atteint le terme de leur délai, retenez-les avec bonté ou libérez-les avec bonté.[1] Ne les retenez point avec la mauvaise intention de leur faire du tort. Celui qui agit de la sorte se lèse lui-même. Ne prenez pas les versets d’Allah pour objets de dérision. Évoquez[2] la grâce dont Allah vous a comblés, et le Livre et la Sagesse qu’Il a fait descendre sur vous en guise d’enseignement. Et craignez Allah, car Allah Sait parfaitement Toute chose.[3]
1- Le terme arabe معروف signe, selon le contexte, soit les convenances, le convenable pour tout le monde, les bienséances ou encore la gentillesse, les égards et la bonté. Que l’on traduise par « avec bonté » ne contredit point le sens des bienséances et de « ce qui est reconnu comme convenable », la gentillesse étant perçue de la même façon par toute la société.
2- Par la mémoire et par la parole.
3- Nous réservons le mot « Omniscient » pour la traduction de عليم tout court, et nous traduisons par « Il Sait parfaitement Toute chose » quand l’expression utilisée dans le Coran est étendue : بكل شيء عليم.
وَإِذَا طَلَّقۡتُمُ ٱلنِّسَآءَ فَبَلَغۡنَ أَجَلَهُنَّ فَلَا تَعۡضُلُوهُنَّ أَن يَنكِحۡنَ أَزۡوَٰجَهُنَّ إِذَا تَرَٰضَوۡاْ بَيۡنَهُم بِٱلۡمَعۡرُوفِۗ ذَٰلِكَ يُوعَظُ بِهِۦ مَن كَانَ مِنكُمۡ يُؤۡمِنُ بِٱللَّهِ وَٱلۡيَوۡمِ ٱلۡأٓخِرِۗ ذَٰلِكُمۡ أَزۡكَىٰ لَكُمۡ وَأَطۡهَرُۚ وَٱللَّهُ يَعۡلَمُ وَأَنتُمۡ لَا تَعۡلَمُونَ
Une fois que vous aurez divorcé d’avec vos femmes et qu’elles auront atteint le terme de leur délai, ne les empêchez point de se remarier avec leurs anciens époux si le couple s’est réconcilié conformément aux bienséances. Telle est la leçon enseignée à celui qui d’entre vous croit en Allah et au Jour Dernier. Cela est plus décent pour vous, et plus pur. Allah certes Sait et vous ne savez pas.
۞وَٱلۡوَٰلِدَٰتُ يُرۡضِعۡنَ أَوۡلَٰدَهُنَّ حَوۡلَيۡنِ كَامِلَيۡنِۖ لِمَنۡ أَرَادَ أَن يُتِمَّ ٱلرَّضَاعَةَۚ وَعَلَى ٱلۡمَوۡلُودِ لَهُۥ رِزۡقُهُنَّ وَكِسۡوَتُهُنَّ بِٱلۡمَعۡرُوفِۚ لَا تُكَلَّفُ نَفۡسٌ إِلَّا وُسۡعَهَاۚ لَا تُضَآرَّ وَٰلِدَةُۢ بِوَلَدِهَا وَلَا مَوۡلُودٞ لَّهُۥ بِوَلَدِهِۦۚ وَعَلَى ٱلۡوَارِثِ مِثۡلُ ذَٰلِكَۗ فَإِنۡ أَرَادَا فِصَالًا عَن تَرَاضٖ مِّنۡهُمَا وَتَشَاوُرٖ فَلَا جُنَاحَ عَلَيۡهِمَاۗ وَإِنۡ أَرَدتُّمۡ أَن تَسۡتَرۡضِعُوٓاْ أَوۡلَٰدَكُمۡ فَلَا جُنَاحَ عَلَيۡكُمۡ إِذَا سَلَّمۡتُم مَّآ ءَاتَيۡتُم بِٱلۡمَعۡرُوفِۗ وَٱتَّقُواْ ٱللَّهَ وَٱعۡلَمُوٓاْ أَنَّ ٱللَّهَ بِمَا تَعۡمَلُونَ بَصِيرٞ
Les mères qui voudraient mener l’allaitement à son terme allaiteront leurs enfants deux années entières. Au père (de l’enfant), il incombe de les nourrir et de les vêtir convenablement. Nul n’est tenu de supporter au-delà de ses moyens. La mère n’a pas à se nuire à cause de son enfant, pas plus que le père (à cause) de son enfant. À l’héritier,[1] il incombe la même chose. Si, après concertation, les deux (conjoints) décident le sevrage (de leur enfant), il ne leur sera fait aucun grief. Et si vous souhaitez confier vos enfants à une nourrice, il ne vous sera fait, non plus, aucun grief, pourvu que vous remettiez ce qui est dû dans les règles convenues. Craignez Allah, et sachez qu’Allah Voit absolument ce que vous faites.
1- L’héritier du père de l’enfant.
وَٱلَّذِينَ يُتَوَفَّوۡنَ مِنكُمۡ وَيَذَرُونَ أَزۡوَٰجٗا يَتَرَبَّصۡنَ بِأَنفُسِهِنَّ أَرۡبَعَةَ أَشۡهُرٖ وَعَشۡرٗاۖ فَإِذَا بَلَغۡنَ أَجَلَهُنَّ فَلَا جُنَاحَ عَلَيۡكُمۡ فِيمَا فَعَلۡنَ فِيٓ أَنفُسِهِنَّ بِٱلۡمَعۡرُوفِۗ وَٱللَّهُ بِمَا تَعۡمَلُونَ خَبِيرٞ
(Lorsque) ceux qui des vôtres décèdent et laissent des épouses, ces dernières doivent se donner un délai de quatre mois et dix jours. Lorsqu’elles auront atteint le terme de leur délai, il ne vous sera pas reproché qu’elles disposent d’elles-mêmes conformément aux bienséances. Et Allah est, de ce que vous faites, parfaitement Informé.
وَلَا جُنَاحَ عَلَيۡكُمۡ فِيمَا عَرَّضۡتُم بِهِۦ مِنۡ خِطۡبَةِ ٱلنِّسَآءِ أَوۡ أَكۡنَنتُمۡ فِيٓ أَنفُسِكُمۡۚ عَلِمَ ٱللَّهُ أَنَّكُمۡ سَتَذۡكُرُونَهُنَّ وَلَٰكِن لَّا تُوَاعِدُوهُنَّ سِرًّا إِلَّآ أَن تَقُولُواْ قَوۡلٗا مَّعۡرُوفٗاۚ وَلَا تَعۡزِمُواْ عُقۡدَةَ ٱلنِّكَاحِ حَتَّىٰ يَبۡلُغَ ٱلۡكِتَٰبُ أَجَلَهُۥۚ وَٱعۡلَمُوٓاْ أَنَّ ٱللَّهَ يَعۡلَمُ مَا فِيٓ أَنفُسِكُمۡ فَٱحۡذَرُوهُۚ وَٱعۡلَمُوٓاْ أَنَّ ٱللَّهَ غَفُورٌ حَلِيمٞ
Et il ne vous sera pas reproché de faire indirectement allusion au mariage devant les femmes.[1] Non plus, si vous le projetez dans le secret du cœur. Allah Sait que vous penserez à elles. Cependant, ne leur faites point de promesses secrètes, sauf à leur tenir des propos décents. Ne vous décidez pas à conclure le mariage avant que le délai prescrit ne soit arrivé à son terme. Et sachez qu’Allah Sait ce qu’il y a au fond de vous-mêmes. Prenez donc garde à Lui, et sachez qu’Allah est Absoluteur et Longanime.
1- Aux veuves.
وَٱلَّذِينَ يُتَوَفَّوۡنَ مِنكُمۡ وَيَذَرُونَ أَزۡوَٰجٗا وَصِيَّةٗ لِّأَزۡوَٰجِهِم مَّتَٰعًا إِلَى ٱلۡحَوۡلِ غَيۡرَ إِخۡرَاجٖۚ فَإِنۡ خَرَجۡنَ فَلَا جُنَاحَ عَلَيۡكُمۡ فِي مَا فَعَلۡنَ فِيٓ أَنفُسِهِنَّ مِن مَّعۡرُوفٖۗ وَٱللَّهُ عَزِيزٌ حَكِيمٞ
Ceux qui des vôtres décèdent et laissent des épouses, doivent leur avoir laissé un testament qui les fera bénéficier d’une année d’entretien et sans expulsion. Et si elles sortent de leur plein gré, il ne vous sera fait aucun grief de (les avoir laissées) disposer d’elles mêmes dans les limites du convenable. Allah est Tout – Puissant et Sage.
يَـٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوٓاْ إِذَا تَدَايَنتُم بِدَيۡنٍ إِلَىٰٓ أَجَلٖ مُّسَمّٗى فَٱكۡتُبُوهُۚ وَلۡيَكۡتُب بَّيۡنَكُمۡ كَاتِبُۢ بِٱلۡعَدۡلِۚ وَلَا يَأۡبَ كَاتِبٌ أَن يَكۡتُبَ كَمَا عَلَّمَهُ ٱللَّهُۚ فَلۡيَكۡتُبۡ وَلۡيُمۡلِلِ ٱلَّذِي عَلَيۡهِ ٱلۡحَقُّ وَلۡيَتَّقِ ٱللَّهَ رَبَّهُۥ وَلَا يَبۡخَسۡ مِنۡهُ شَيۡـٔٗاۚ فَإِن كَانَ ٱلَّذِي عَلَيۡهِ ٱلۡحَقُّ سَفِيهًا أَوۡ ضَعِيفًا أَوۡ لَا يَسۡتَطِيعُ أَن يُمِلَّ هُوَ فَلۡيُمۡلِلۡ وَلِيُّهُۥ بِٱلۡعَدۡلِۚ وَٱسۡتَشۡهِدُواْ شَهِيدَيۡنِ مِن رِّجَالِكُمۡۖ فَإِن لَّمۡ يَكُونَا رَجُلَيۡنِ فَرَجُلٞ وَٱمۡرَأَتَانِ مِمَّن تَرۡضَوۡنَ مِنَ ٱلشُّهَدَآءِ أَن تَضِلَّ إِحۡدَىٰهُمَا فَتُذَكِّرَ إِحۡدَىٰهُمَا ٱلۡأُخۡرَىٰۚ وَلَا يَأۡبَ ٱلشُّهَدَآءُ إِذَا مَا دُعُواْۚ وَلَا تَسۡـَٔمُوٓاْ أَن تَكۡتُبُوهُ صَغِيرًا أَوۡ كَبِيرًا إِلَىٰٓ أَجَلِهِۦۚ ذَٰلِكُمۡ أَقۡسَطُ عِندَ ٱللَّهِ وَأَقۡوَمُ لِلشَّهَٰدَةِ وَأَدۡنَىٰٓ أَلَّا تَرۡتَابُوٓاْ إِلَّآ أَن تَكُونَ تِجَٰرَةً حَاضِرَةٗ تُدِيرُونَهَا بَيۡنَكُمۡ فَلَيۡسَ عَلَيۡكُمۡ جُنَاحٌ أَلَّا تَكۡتُبُوهَاۗ وَأَشۡهِدُوٓاْ إِذَا تَبَايَعۡتُمۡۚ وَلَا يُضَآرَّ كَاتِبٞ وَلَا شَهِيدٞۚ وَإِن تَفۡعَلُواْ فَإِنَّهُۥ فُسُوقُۢ بِكُمۡۗ وَٱتَّقُواْ ٱللَّهَۖ وَيُعَلِّمُكُمُ ٱللَّهُۗ وَٱللَّهُ بِكُلِّ شَيۡءٍ عَلِيمٞ
Ô vous qui avez cru ! Lorsque vous contractez une dette à terme, qu’elle soit donc enregistrée par écrit. Et qu’un scripteur[1] la consigne entre vous avec équité. Aucun scripteur ne doit refuser d’écrire conformément à ce qu’Allah lui a enseigné. Qu’il écrive donc pendant que le débiteur dicte. Que ce dernier craigne Allah, son Seigneur, et ne réduise rien de sa dette. Si le débiteur est débile, faible ou incapable de dicter lui-même, que dicte alors son tuteur avec équité. Faites-vous assister par deux hommes parmi les vôtres comme témoins. Si vous n’en trouvez pas deux, que ce soit un homme et deux femmes parmi celles que vous admettez comme témoins afin que si l’une d’elles s’égare l’autre lui rappelle (les faits). Les témoins n’auront pas à refuser quand ils sont appelés à témoigner. Et n’hésitez pas à l’écrire (la dette), qu’elle soit petite ou grande, en en fixant bien le terme. Voilà qui est, aux yeux d’Allah, plus équitable, plus crédible comme témoignage, et propre à vous empêcher de douter. Mais s’il s’agit d’une marchandise présente, que vous gérez entre vous, alors vous n’aurez pas péché en omettant de la consigner par écrit. Cependant, appelez toujours des témoins pour vos transactions et qu’il ne soit fait de tort ni au scripteur ni au témoin. Si vous le faisiez, ce serait le signe de votre perfidie. Craignez Allah. Allah vous enseigne et Allah est Omniscient.
1- Nous avons traduit كاتب par «scripteur » pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté en traduisant par « écrivain », ce dernier mot étant réservé aujourd’hui au domaine littéraire. Le mot « scripteur », quoique lui aussi forgé par les théoriciens de la littérature et dérivé de la même racine, admet qu’on lui donne cette extension dans ce contexte et nous a semblé plus moderne que « scribe ».
يَـٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ لَا يَحِلُّ لَكُمۡ أَن تَرِثُواْ ٱلنِّسَآءَ كَرۡهٗاۖ وَلَا تَعۡضُلُوهُنَّ لِتَذۡهَبُواْ بِبَعۡضِ مَآ ءَاتَيۡتُمُوهُنَّ إِلَّآ أَن يَأۡتِينَ بِفَٰحِشَةٖ مُّبَيِّنَةٖۚ وَعَاشِرُوهُنَّ بِٱلۡمَعۡرُوفِۚ فَإِن كَرِهۡتُمُوهُنَّ فَعَسَىٰٓ أَن تَكۡرَهُواْ شَيۡـٔٗا وَيَجۡعَلَ ٱللَّهُ فِيهِ خَيۡرٗا كَثِيرٗا
Ô vous qui avez cru ! Il ne vous est pas permis d’acquérir par héritage les femmes (de vos proches parents) malgré elles. Et n’empêchez pas (les épouses dont vous venez de divorcer) de se remarier, par convoitise de quelque bien que vous leur aviez offert, à moins qu’elles ne fassent preuve d’immoralité avérée. Cohabitez convenablement avec elles. Et si vous les détestez, sachez que l’on peut parfois détester des choses où Allah a pourtant mis un bien abondant.
وَإِنۡ أَرَدتُّمُ ٱسۡتِبۡدَالَ زَوۡجٖ مَّكَانَ زَوۡجٖ وَءَاتَيۡتُمۡ إِحۡدَىٰهُنَّ قِنطَارٗا فَلَا تَأۡخُذُواْ مِنۡهُ شَيۡـًٔاۚ أَتَأۡخُذُونَهُۥ بُهۡتَٰنٗا وَإِثۡمٗا مُّبِينٗا
Si vous voulez remplacer une épouse par une autre, et que vous ayez déjà donné un qintâr[1] à l’une d’elles (la première), n’en reprenez rien. Le reprendriez-vous indûment et en péchant si manifestement ?
1- Ce quantifiant arabe, qui rappelle le mot français « quintal », signifie « mille pièces d’or ».
وَلَا تَنكِحُواْ مَا نَكَحَ ءَابَآؤُكُم مِّنَ ٱلنِّسَآءِ إِلَّا مَا قَدۡ سَلَفَۚ إِنَّهُۥ كَانَ فَٰحِشَةٗ وَمَقۡتٗا وَسَآءَ سَبِيلًا
N’épousez pas les femmes qu’ont déjà épousées vos pères, sauf si cela a eu lieu dans le passé. Pareille conduite est une perversion, une abjection et quelle pratique exécrable !
حُرِّمَتۡ عَلَيۡكُمۡ أُمَّهَٰتُكُمۡ وَبَنَاتُكُمۡ وَأَخَوَٰتُكُمۡ وَعَمَّـٰتُكُمۡ وَخَٰلَٰتُكُمۡ وَبَنَاتُ ٱلۡأَخِ وَبَنَاتُ ٱلۡأُخۡتِ وَأُمَّهَٰتُكُمُ ٱلَّـٰتِيٓ أَرۡضَعۡنَكُمۡ وَأَخَوَٰتُكُم مِّنَ ٱلرَّضَٰعَةِ وَأُمَّهَٰتُ نِسَآئِكُمۡ وَرَبَـٰٓئِبُكُمُ ٱلَّـٰتِي فِي حُجُورِكُم مِّن نِّسَآئِكُمُ ٱلَّـٰتِي دَخَلۡتُم بِهِنَّ فَإِن لَّمۡ تَكُونُواْ دَخَلۡتُم بِهِنَّ فَلَا جُنَاحَ عَلَيۡكُمۡ وَحَلَـٰٓئِلُ أَبۡنَآئِكُمُ ٱلَّذِينَ مِنۡ أَصۡلَٰبِكُمۡ وَأَن تَجۡمَعُواْ بَيۡنَ ٱلۡأُخۡتَيۡنِ إِلَّا مَا قَدۡ سَلَفَۗ إِنَّ ٱللَّهَ كَانَ غَفُورٗا رَّحِيمٗا
Vous sont défendues vos mères, vos filles, vos sœurs, vos tantes paternelles et vos tantes maternelles, les filles de vos frères et les filles de vos sœurs, ainsi que les mères qui vous ont allaités, vos sœurs de lait, les mères de vos femmes, vos belles-filles élevées dans votre giron et qui sont nées de vos femmes avec qui vous avez consommé le mariage. Mais si le mariage n’a pas été consommé avec elles, vous n’aurez pas péché (en les épousant). (Vous sont également défendues) les femmes de vos fils issus de vos reins ; et (il vous est défendu) d’avoir deux sœurs (comme épouses en même temps), sauf si cela a eu lieu dans le passé. Allah est Absoluteur et Tout Miséricordieux.
۞وَٱلۡمُحۡصَنَٰتُ مِنَ ٱلنِّسَآءِ إِلَّا مَا مَلَكَتۡ أَيۡمَٰنُكُمۡۖ كِتَٰبَ ٱللَّهِ عَلَيۡكُمۡۚ وَأُحِلَّ لَكُم مَّا وَرَآءَ ذَٰلِكُمۡ أَن تَبۡتَغُواْ بِأَمۡوَٰلِكُم مُّحۡصِنِينَ غَيۡرَ مُسَٰفِحِينَۚ فَمَا ٱسۡتَمۡتَعۡتُم بِهِۦ مِنۡهُنَّ فَـَٔاتُوهُنَّ أُجُورَهُنَّ فَرِيضَةٗۚ وَلَا جُنَاحَ عَلَيۡكُمۡ فِيمَا تَرَٰضَيۡتُم بِهِۦ مِنۢ بَعۡدِ ٱلۡفَرِيضَةِۚ إِنَّ ٱللَّهَ كَانَ عَلِيمًا حَكِيمٗا
(Il vous est également défendu d’épouser) les femmes déjà mariées, sauf si elles sont vos captives de guerre.[1] Tel est l’ordre qu’Allah a décrété pour vous. En dehors des interdictions que voilà, il vous est licite, disposant de biens et de moyens, de rechercher (des épouses) pour vous unir à elles d’une façon légitime et non en concubins. À celles dont vous jouissez (dans la consommation du mariage), vous verserez une dot (mahr) obligatoire. Et il n’y aura pas de grief à vous faire si, d’un commun accord, vous vous entendez plus tard sur (une éventuelle révision de) la dot. Allah est, certes, Omniscient et Sage.
1- Il est licite de les épouser même si, avant l’état de guerre, elles étaient mariées. Cependant, il n’est permis de consommer avec elles le mariage qu’après le retour de leur cycle menstruel. Et si elles n’ont pas eu leurs règles, ce qui veut dire qu’elles sont enceintes, le mariage n’est consommé qu’après l’accouchement.
وَمَن لَّمۡ يَسۡتَطِعۡ مِنكُمۡ طَوۡلًا أَن يَنكِحَ ٱلۡمُحۡصَنَٰتِ ٱلۡمُؤۡمِنَٰتِ فَمِن مَّا مَلَكَتۡ أَيۡمَٰنُكُم مِّن فَتَيَٰتِكُمُ ٱلۡمُؤۡمِنَٰتِۚ وَٱللَّهُ أَعۡلَمُ بِإِيمَٰنِكُمۚ بَعۡضُكُم مِّنۢ بَعۡضٖۚ فَٱنكِحُوهُنَّ بِإِذۡنِ أَهۡلِهِنَّ وَءَاتُوهُنَّ أُجُورَهُنَّ بِٱلۡمَعۡرُوفِ مُحۡصَنَٰتٍ غَيۡرَ مُسَٰفِحَٰتٖ وَلَا مُتَّخِذَٰتِ أَخۡدَانٖۚ فَإِذَآ أُحۡصِنَّ فَإِنۡ أَتَيۡنَ بِفَٰحِشَةٖ فَعَلَيۡهِنَّ نِصۡفُ مَا عَلَى ٱلۡمُحۡصَنَٰتِ مِنَ ٱلۡعَذَابِۚ ذَٰلِكَ لِمَنۡ خَشِيَ ٱلۡعَنَتَ مِنكُمۡۚ وَأَن تَصۡبِرُواْ خَيۡرٞ لَّكُمۡۗ وَٱللَّهُ غَفُورٞ رَّحِيمٞ
Et si l’un de vous n’a pas les moyens d’épouser des femmes libres et croyantes, qu’il en épouse alors parmi vos jeunes esclaves croyantes. Allah en Sait mieux sur votre foi, et vous êtes tous issus les uns des autres. Épousez-les donc avec la permission des leurs et versez-leur leur dot convenable, (sachant qu’elles sont) chastes et vertueuses, non dépravées ou qui prennent des amants. Une fois mariées, si elles commettent l’adultère, elles subiront la moitié de la peine réservée aux femmes mariées de condition libre. Un tel mariage est autorisé à celui qui d’entre vous craint de succomber à la tentation de la débauche. Mais il est bien meilleur pour vous de prendre patience, et Allah est Absoluteur et Tout Miséricordieux.
وَلَا تَتَمَنَّوۡاْ مَا فَضَّلَ ٱللَّهُ بِهِۦ بَعۡضَكُمۡ عَلَىٰ بَعۡضٖۚ لِّلرِّجَالِ نَصِيبٞ مِّمَّا ٱكۡتَسَبُواْۖ وَلِلنِّسَآءِ نَصِيبٞ مِّمَّا ٱكۡتَسَبۡنَۚ وَسۡـَٔلُواْ ٱللَّهَ مِن فَضۡلِهِۦٓۚ إِنَّ ٱللَّهَ كَانَ بِكُلِّ شَيۡءٍ عَلِيمٗا
Ne soyez pas envieux de ce par quoi Allah a favorisé certains d’entre vous par rapport aux autres. Aux hommes revient une part de ce qu’ils auront acquis (comme actions), et aux femmes revient une part de ce qu’elles auront acquis (comme actions). Et demandez à Allah de Ses faveurs, car Allah Sait parfaitement Toute chose.[1]
1- Nous traduisons toujours عليم par « Omniscient » mais nous traduisons souvent بكل شيء عليم par « Allah Sait parfaitement Toute chose». De même, nous traduisons قدير par « Omnipotent », et nous traduisons كلّ شيء قدير علىpar « de Toute chose Infiniment Capable ».
ٱلرِّجَالُ قَوَّـٰمُونَ عَلَى ٱلنِّسَآءِ بِمَا فَضَّلَ ٱللَّهُ بَعۡضَهُمۡ عَلَىٰ بَعۡضٖ وَبِمَآ أَنفَقُواْ مِنۡ أَمۡوَٰلِهِمۡۚ فَٱلصَّـٰلِحَٰتُ قَٰنِتَٰتٌ حَٰفِظَٰتٞ لِّلۡغَيۡبِ بِمَا حَفِظَ ٱللَّهُۚ وَٱلَّـٰتِي تَخَافُونَ نُشُوزَهُنَّ فَعِظُوهُنَّ وَٱهۡجُرُوهُنَّ فِي ٱلۡمَضَاجِعِ وَٱضۡرِبُوهُنَّۖ فَإِنۡ أَطَعۡنَكُمۡ فَلَا تَبۡغُواْ عَلَيۡهِنَّ سَبِيلًاۗ إِنَّ ٱللَّهَ كَانَ عَلِيّٗا كَبِيرٗا
Les hommes ont sur les femmes un droit de regard, de par les avantages dont Allah a favorisé ceux-ci par rapport à celles-là, et parce qu’ils sont tenus de dépenser de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes, qui protègent jalousement ce qui leur est confié par leurs maris absents, grâce à la protection d’Allah. Quant à celles dont vous craignez l’indiscipline, sermonnez-les, désertez leurs lits et, (s’il le faut), corrigez-les.[1] Si elles vous obéissent, finalement, ne tentez plus de leur nuire, car Allah est Très Haut et Très Grand.
1- Ce sont les hommes qui ont la charge des dépenses familiales. Le mari a le droit et le devoir de gérer et de diriger. Mais le Coran n’incite pas à battre les femmes, voilà pourquoi nous avons traduit par « corrigez-les » et non par « frappez-les » comme on peut le trouver dans diverses traductions fautives. Il s’agit, en effet, d’un dernier recours qui consiste à les « corriger » légèrement, comme le veut d’ailleurs l’usage de la langue française qui n’emploie jamais « frapper » quand il s’agit d’un père ou d’une mère aimants qui « tapent » leur enfant, le « corrigent » et ne le « frappent » pas, ni ne le « battent ».
۞وَٱعۡبُدُواْ ٱللَّهَ وَلَا تُشۡرِكُواْ بِهِۦ شَيۡـٔٗاۖ وَبِٱلۡوَٰلِدَيۡنِ إِحۡسَٰنٗا وَبِذِي ٱلۡقُرۡبَىٰ وَٱلۡيَتَٰمَىٰ وَٱلۡمَسَٰكِينِ وَٱلۡجَارِ ذِي ٱلۡقُرۡبَىٰ وَٱلۡجَارِ ٱلۡجُنُبِ وَٱلصَّاحِبِ بِٱلۡجَنۢبِ وَٱبۡنِ ٱلسَّبِيلِ وَمَا مَلَكَتۡ أَيۡمَٰنُكُمۡۗ إِنَّ ٱللَّهَ لَا يُحِبُّ مَن كَانَ مُخۡتَالٗا فَخُورًا
Adorez Allah et ne Lui associez rien. Traitez avec bonté vos deux parents, vos proches, les orphelins, les pauvres, le voisin proche et le voisin éloigné, le proche compagnon, le voyageur de grand chemin et ceux qui sont en votre possession, car Allah n’aime pas celui qui est hautain et vantard.
وَيَسۡتَفۡتُونَكَ فِي ٱلنِّسَآءِۖ قُلِ ٱللَّهُ يُفۡتِيكُمۡ فِيهِنَّ وَمَا يُتۡلَىٰ عَلَيۡكُمۡ فِي ٱلۡكِتَٰبِ فِي يَتَٰمَى ٱلنِّسَآءِ ٱلَّـٰتِي لَا تُؤۡتُونَهُنَّ مَا كُتِبَ لَهُنَّ وَتَرۡغَبُونَ أَن تَنكِحُوهُنَّ وَٱلۡمُسۡتَضۡعَفِينَ مِنَ ٱلۡوِلۡدَٰنِ وَأَن تَقُومُواْ لِلۡيَتَٰمَىٰ بِٱلۡقِسۡطِۚ وَمَا تَفۡعَلُواْ مِنۡ خَيۡرٖ فَإِنَّ ٱللَّهَ كَانَ بِهِۦ عَلِيمٗا
Ils t’interrogent à propos des verdicts décrétés (fatwas) concernant les femmes. Dis : « Allah prononce pour vous Son verdict à leur sujet. (À cela s’ajoute le verdict concernant) ce qui vous est déjà récité dans le Livre au sujet des femmes orphelines, auxquelles vous ne remettez pas ce qui leur est dû et que vous désirez épouser vous-mêmes ; et (encore le verdict concernant) les mineurs sans protection. » Conduisez-vous envers les orphelins avec équité, car tout ce que vous faites de bien, Allah le Sait parfaitement.
وَإِنِ ٱمۡرَأَةٌ خَافَتۡ مِنۢ بَعۡلِهَا نُشُوزًا أَوۡ إِعۡرَاضٗا فَلَا جُنَاحَ عَلَيۡهِمَآ أَن يُصۡلِحَا بَيۡنَهُمَا صُلۡحٗاۚ وَٱلصُّلۡحُ خَيۡرٞۗ وَأُحۡضِرَتِ ٱلۡأَنفُسُ ٱلشُّحَّۚ وَإِن تُحۡسِنُواْ وَتَتَّقُواْ فَإِنَّ ٱللَّهَ كَانَ بِمَا تَعۡمَلُونَ خَبِيرٗا
Et si une femme craint de son mari qu’il la délaisse ou la néglige, il n’y a aucun péché à ce qu’ils trouvent, tous les deux, un moyen de réconciliation. Se réconcilier est toujours meilleur, car les êtres sont enclins à l’égoïsme. Et si vous faites le bien et avez la piété, alors Allah est, de ce que vous faites, Informé.
وَلَن تَسۡتَطِيعُوٓاْ أَن تَعۡدِلُواْ بَيۡنَ ٱلنِّسَآءِ وَلَوۡ حَرَصۡتُمۡۖ فَلَا تَمِيلُواْ كُلَّ ٱلۡمَيۡلِ فَتَذَرُوهَا كَٱلۡمُعَلَّقَةِۚ وَإِن تُصۡلِحُواْ وَتَتَّقُواْ فَإِنَّ ٱللَّهَ كَانَ غَفُورٗا رَّحِيمٗا
Vous ne saurez être équitables avec vos femmes, même si vous vous y employez avec soin. Ne penchez donc pas entièrement vers l’une, pour laisser l’autre comme suspendue. Mais si vous rétablissez de bons rapports et avez la piété, Allah alors est Absoluteur et Tout Miséricordieux.
۞هُوَ ٱلَّذِي خَلَقَكُم مِّن نَّفۡسٖ وَٰحِدَةٖ وَجَعَلَ مِنۡهَا زَوۡجَهَا لِيَسۡكُنَ إِلَيۡهَاۖ فَلَمَّا تَغَشَّىٰهَا حَمَلَتۡ حَمۡلًا خَفِيفٗا فَمَرَّتۡ بِهِۦۖ فَلَمَّآ أَثۡقَلَت دَّعَوَا ٱللَّهَ رَبَّهُمَا لَئِنۡ ءَاتَيۡتَنَا صَٰلِحٗا لَّنَكُونَنَّ مِنَ ٱلشَّـٰكِرِينَ
C’est Lui Qui vous créa d’un seul être, et Qui (de ce même être) tira son épouse afin qu’auprès d’elle, il trouvât le calme et le repos. Et quand il l’eut approchée, elle en conçut d’abord une grossesse légère (qui ne l’empêchait point de se mouvoir), puis quand elle se sentit plus lourde, tous les deux invoquèrent ainsi leur Seigneur : « Si Tu nous accordes un (enfant) sain, nous Te serons vraiment reconnaissants. »
قَالَ رَبِّ ٱلسِّجۡنُ أَحَبُّ إِلَيَّ مِمَّا يَدۡعُونَنِيٓ إِلَيۡهِۖ وَإِلَّا تَصۡرِفۡ عَنِّي كَيۡدَهُنَّ أَصۡبُ إِلَيۡهِنَّ وَأَكُن مِّنَ ٱلۡجَٰهِلِينَ
Il dit : « Seigneur ! La prison est bien meilleure pour moi que de m’exécuter, soumis à leurs avances. Si Tu ne m’épargnes pas leur ruse, je céderai à mes penchants pour elles et je serai du nombre des ignorants. »
وَيَجۡعَلُونَ لِلَّهِ ٱلۡبَنَٰتِ سُبۡحَٰنَهُۥ وَلَهُم مَّا يَشۡتَهُونَ
Ils attribuent à Allah des filles, gloire Lui soit rendue ! Mais ils s’attribuent (à eux-mêmes) ce qu’ils désirent ! [1]
1- Les associâtres prétendaient que les Anges étaient les filles d’Allah. Ils se réservaient à eux-mêmes ce qu’ils désiraient, c’est-à-dire les fils, et attribuaient à Allah - gloire Lui soit rendue- ce qu’ils détestaient et méprisaient, c’est-à-dire les filles.
وَإِذَا بُشِّرَ أَحَدُهُم بِٱلۡأُنثَىٰ ظَلَّ وَجۡهُهُۥ مُسۡوَدّٗا وَهُوَ كَظِيمٞ
Annonce-t-on à l’un d’eux la naissance d’une fille, son visage se rembrunit de rage contenue.
يَتَوَٰرَىٰ مِنَ ٱلۡقَوۡمِ مِن سُوٓءِ مَا بُشِّرَ بِهِۦٓۚ أَيُمۡسِكُهُۥ عَلَىٰ هُونٍ أَمۡ يَدُسُّهُۥ فِي ٱلتُّرَابِۗ أَلَا سَآءَ مَا يَحۡكُمُونَ
Il ne se montre plus aux gens, honteux qu’il est de cette malheureuse nouvelle. Doit-il donc la garder [1] en la laissant vivre dans l’humiliation, ou l’enfouir sous terre ? Comme est mauvais leur jugement !
1- La fille qui vient de naître.
إِلَّا عَلَىٰٓ أَزۡوَٰجِهِمۡ أَوۡ مَا مَلَكَتۡ أَيۡمَٰنُهُمۡ فَإِنَّهُمۡ غَيۡرُ مَلُومِينَ
sauf vis-à-vis de leurs épouses ou des femmes qu’ils possèdent légalement [1] - car dans ce cas, il ne peut leur être fait aucun reproche,
1- Comme captives de guerre ou comme esclaves, du temps où l’esclavage était un phénomène social universellement accepté.