لَّا جُنَاحَ عَلَيۡكُمۡ إِن طَلَّقۡتُمُ ٱلنِّسَآءَ مَا لَمۡ تَمَسُّوهُنَّ أَوۡ تَفۡرِضُواْ لَهُنَّ فَرِيضَةٗۚ وَمَتِّعُوهُنَّ عَلَى ٱلۡمُوسِعِ قَدَرُهُۥ وَعَلَى ٱلۡمُقۡتِرِ قَدَرُهُۥ مَتَٰعَۢا بِٱلۡمَعۡرُوفِۖ حَقًّا عَلَى ٱلۡمُحۡسِنِينَ
Vous n’aurez pas péché si vous divorcez d’avec des femmes que vous n’avez point touchées, et auxquelles vous n’avez pas fixé de dot (faridha).[1] Faites-les bénéficier de quelque bien reconnu convenable, le nanti (parmi vous) selon ses moyens et le besogneux selon ses moyens. C’est là un devoir pour les bienfaiteurs.
1- En vérité, le mot « dot », comme d’autres mots spécifiques aux cultures occidentales, ne couvre pas exactement le mot arabe فريضة ou son synonyme مهر.
وَإِن طَلَّقۡتُمُوهُنَّ مِن قَبۡلِ أَن تَمَسُّوهُنَّ وَقَدۡ فَرَضۡتُمۡ لَهُنَّ فَرِيضَةٗ فَنِصۡفُ مَا فَرَضۡتُمۡ إِلَّآ أَن يَعۡفُونَ أَوۡ يَعۡفُوَاْ ٱلَّذِي بِيَدِهِۦ عُقۡدَةُ ٱلنِّكَاحِۚ وَأَن تَعۡفُوٓاْ أَقۡرَبُ لِلتَّقۡوَىٰۚ وَلَا تَنسَوُاْ ٱلۡفَضۡلَ بَيۡنَكُمۡۚ إِنَّ ٱللَّهَ بِمَا تَعۡمَلُونَ بَصِيرٌ
Si vous divorcez d’avec elles avant que vous ne les ayez touchées, et que vous leur ayez déjà fixé une dot, alors vous leur verserez la moitié de cette dot, à moins qu’elles ne se désistent ou ne se désiste celui qui a en mains[1] le contrat de mariage. Mais que vous vous désistiez est certes plus proche de la piété. Et n’oubliez pas d’être bienveillants les uns envers les autres. Allah Voit absolument ce que vous faites.
1- Celui qui représente légalement la femme renonce à cette moitié de la dot, ou le mari lui-même qui renonce à l’autre moitié de la dot s’il a déjà payé une dot entière.
وَلِلۡمُطَلَّقَٰتِ مَتَٰعُۢ بِٱلۡمَعۡرُوفِۖ حَقًّا عَلَى ٱلۡمُتَّقِينَ
Les divorcées ont le droit de bénéficier d’une pension reconnue comme convenable. C’est là un devoir pour les gens pieux.
وَإِنۡ أَرَدتُّمُ ٱسۡتِبۡدَالَ زَوۡجٖ مَّكَانَ زَوۡجٖ وَءَاتَيۡتُمۡ إِحۡدَىٰهُنَّ قِنطَارٗا فَلَا تَأۡخُذُواْ مِنۡهُ شَيۡـًٔاۚ أَتَأۡخُذُونَهُۥ بُهۡتَٰنٗا وَإِثۡمٗا مُّبِينٗا
Si vous voulez remplacer une épouse par une autre, et que vous ayez déjà donné un qintâr[1] à l’une d’elles (la première), n’en reprenez rien. Le reprendriez-vous indûment et en péchant si manifestement ?
1- Ce quantifiant arabe, qui rappelle le mot français « quintal », signifie « mille pièces d’or ».
وَكَيۡفَ تَأۡخُذُونَهُۥ وَقَدۡ أَفۡضَىٰ بَعۡضُكُمۡ إِلَىٰ بَعۡضٖ وَأَخَذۡنَ مِنكُم مِّيثَٰقًا غَلِيظٗا
Et comment le reprendriez-vous quand vous vous êtes si intimement liés l’un à l’autre et qu’elles ont pris sur vous un engagement capital ?
يَـٰٓأَيُّهَا ٱلنَّبِيُّ إِذَا طَلَّقۡتُمُ ٱلنِّسَآءَ فَطَلِّقُوهُنَّ لِعِدَّتِهِنَّ وَأَحۡصُواْ ٱلۡعِدَّةَۖ وَٱتَّقُواْ ٱللَّهَ رَبَّكُمۡۖ لَا تُخۡرِجُوهُنَّ مِنۢ بُيُوتِهِنَّ وَلَا يَخۡرُجۡنَ إِلَّآ أَن يَأۡتِينَ بِفَٰحِشَةٖ مُّبَيِّنَةٖۚ وَتِلۡكَ حُدُودُ ٱللَّهِۚ وَمَن يَتَعَدَّ حُدُودَ ٱللَّهِ فَقَدۡ ظَلَمَ نَفۡسَهُۥۚ لَا تَدۡرِي لَعَلَّ ٱللَّهَ يُحۡدِثُ بَعۡدَ ذَٰلِكَ أَمۡرٗا
Ô Prophète ! Si vous divorcez d’avec les femmes, faites-le (en respectant) leur délai de viduité (‘iddah) dont vous compterez (les jours). Craignez Allah, votre Seigneur, ne les faites pas sortir de leurs maisons ! Qu’elles n’en sortent que si elles ont commis un acte immoral évident. Telles sont les limites d’Allah (hudûd). Celui qui outrepasse les limites d’Allah est injuste envers lui-même. Tu ne peux savoir si, entre-temps, Allah ne fera pas advenir une situation nouvelle. [1]
1- Ainsi, la voie à une réconciliation entre les deux époux est toujours possible.
فَإِذَا بَلَغۡنَ أَجَلَهُنَّ فَأَمۡسِكُوهُنَّ بِمَعۡرُوفٍ أَوۡ فَارِقُوهُنَّ بِمَعۡرُوفٖ وَأَشۡهِدُواْ ذَوَيۡ عَدۡلٖ مِّنكُمۡ وَأَقِيمُواْ ٱلشَّهَٰدَةَ لِلَّهِۚ ذَٰلِكُمۡ يُوعَظُ بِهِۦ مَن كَانَ يُؤۡمِنُ بِٱللَّهِ وَٱلۡيَوۡمِ ٱلۡأٓخِرِۚ وَمَن يَتَّقِ ٱللَّهَ يَجۡعَل لَّهُۥ مَخۡرَجٗا
Leur terme ayant été atteint, ou vous les garderez alors d’une manière convenable, ou vous les quitterez d’une manière tout aussi convenable. Faites témoigner de cela deux hommes parmi les plus équitables d’entre vous. Vous devez en témoigner (par obéissance) à Allah. Voilà une exhortation pour qui croit en Allah et au Jour Dernier. À quiconque Le craint, Allah prévoit une (honorable) voie de sortie,
وَيَرۡزُقۡهُ مِنۡ حَيۡثُ لَا يَحۡتَسِبُۚ وَمَن يَتَوَكَّلۡ عَلَى ٱللَّهِ فَهُوَ حَسۡبُهُۥٓۚ إِنَّ ٱللَّهَ بَٰلِغُ أَمۡرِهِۦۚ قَدۡ جَعَلَ ٱللَّهُ لِكُلِّ شَيۡءٖ قَدۡرٗا
et lui dispensera (des biens) d’une manière à laquelle il ne s’attendait pas. Quiconque s’en remet à Allah, (Allah) lui suffira. Allah atteint toujours Son objectif et Il a prévu à chaque chose un terme mesuré.
وَٱلَّـٰٓـِٔي يَئِسۡنَ مِنَ ٱلۡمَحِيضِ مِن نِّسَآئِكُمۡ إِنِ ٱرۡتَبۡتُمۡ فَعِدَّتُهُنَّ ثَلَٰثَةُ أَشۡهُرٖ وَٱلَّـٰٓـِٔي لَمۡ يَحِضۡنَۚ وَأُوْلَٰتُ ٱلۡأَحۡمَالِ أَجَلُهُنَّ أَن يَضَعۡنَ حَمۡلَهُنَّۚ وَمَن يَتَّقِ ٱللَّهَ يَجۡعَل لَّهُۥ مِنۡ أَمۡرِهِۦ يُسۡرٗا
Celles qui ont atteint la ménopause, [1] parmi vos femmes, devront observer, si vous avez des doutes (en comptant les jours de la ‘iddah), une (période) d’attente de trois mois. La même (attente est prescrite) à celles qui n’ont pas encore leurs règles. Quant à celles qui sont enceintes, leur terme de viduité est l’accouchement. Quiconque craint Allah, (Allah) lui rendra les choses plus faciles.
1- Littéralement : celles qui ont désespéré d’avoir leurs menstrues.
ذَٰلِكَ أَمۡرُ ٱللَّهِ أَنزَلَهُۥٓ إِلَيۡكُمۡۚ وَمَن يَتَّقِ ٱللَّهَ يُكَفِّرۡ عَنۡهُ سَيِّـَٔاتِهِۦ وَيُعۡظِمۡ لَهُۥٓ أَجۡرًا
Tel est l’ordre qu’Allah a fait descendre pour vous. Quiconque craint Allah, (Allah) rachètera ses mauvaises actions et lui accordera une grande récompense.
أَسۡكِنُوهُنَّ مِنۡ حَيۡثُ سَكَنتُم مِّن وُجۡدِكُمۡ وَلَا تُضَآرُّوهُنَّ لِتُضَيِّقُواْ عَلَيۡهِنَّۚ وَإِن كُنَّ أُوْلَٰتِ حَمۡلٖ فَأَنفِقُواْ عَلَيۡهِنَّ حَتَّىٰ يَضَعۡنَ حَمۡلَهُنَّۚ فَإِنۡ أَرۡضَعۡنَ لَكُمۡ فَـَٔاتُوهُنَّ أُجُورَهُنَّ وَأۡتَمِرُواْ بَيۡنَكُم بِمَعۡرُوفٖۖ وَإِن تَعَاسَرۡتُمۡ فَسَتُرۡضِعُ لَهُۥٓ أُخۡرَىٰ
Logez (vos femmes répudiées) dans (les habitations) où vous résidez vous-mêmes, selon vos moyens. Ne leur cherchez pas noise en leur rendant la vie insupportable. Et si elles sont enceintes, assurez les dépenses qui leur sont nécessaires jusqu’à ce qu’elles accouchent. Si, (par la suite), elles allaitent (votre enfant), versez-leur une pension. Que vos concertations (à ce sujet) soient sereines et convenables. Mais, si vous ne vous êtes pas entendus, que l’allaitement soit confié à une autre (femme).
لِيُنفِقۡ ذُو سَعَةٖ مِّن سَعَتِهِۦۖ وَمَن قُدِرَ عَلَيۡهِ رِزۡقُهُۥ فَلۡيُنفِقۡ مِمَّآ ءَاتَىٰهُ ٱللَّهُۚ لَا يُكَلِّفُ ٱللَّهُ نَفۡسًا إِلَّا مَآ ءَاتَىٰهَاۚ سَيَجۡعَلُ ٱللَّهُ بَعۡدَ عُسۡرٖ يُسۡرٗا
Que le fortuné dépense selon sa fortune ; et que l’homme de condition plus modeste dépense de ce qu’Allah lui a accordé (comme biens). Allah ne charge une personne que selon ce qu’Il lui a donné. Allah fera qu’après la difficulté vienne l’aisance.